à Heiligendamm
Présentes en Allemagne, trois délégations d'ONG engagées sur la lutte contre le réchauffement climatique réagissent à l'accord du G8 annoncé hier par Angela Merkel.
WWF-USA
Hans Verolme, programme climatique
«Angela Merkel a finalement réussi à pousser à un consensus relatif. Le G8 se remet sur les rails des négociations dans le cadre de l'ONU, ce qui est plutôt un bon signe avant la rencontre de Bali à la fin de l'année. Cela relance l'idée de parvenir à un accord international post-Kyoto avant fin 2009 au sujet du protocole, qui s'achève en 2012. Maintenant, il ne faut pas s'enflammer. Comme toujours avec le G8, c'est une promesse de négociation, pas un deal. Le G8 ne décide pas, il donne l'impulsion. Et celle-là va dans le bon sens.
Mais si l'Europe, le Canada et le Japon s'engagent spécifiquement sur le fait de réduire les gaz à effet de serre de 50 % d'ici 2050, ce n'est pas le cas des Etats-Unis. Néanmoins, la preuve est faite que les Etats-Unis se retrouvent lâchés en rase campagne par leurs plus fidèles alliés du G8. L'administration américaine prend simplement date qu'elle est maintenant obligée de prendre le train en marche.»
Greenpeace
Daniel Mittler, expert climat
«La mauvaise nouvelle, c'est que le G8 avait une responsabilité historique ; c'est lui qui est responsable de 86 % des émissions des gaz à effet de serre total depuis l'ère préindustrielle, même s'il ne pèse aujourd'hui que 40 % des émissions. On a droit à un petit pas en avant quand il faudrait,