Menu
Libération

Le «J8» fait la leçon au G8

Article réservé aux abonnés
Agés de 12 à 17 ans, huit ados ont pris la parole hier à la table des plus riches. Une rencontre compassée et sans grande surprise.
publié le 8 juin 2007 à 8h11

Heiligendamm (Allemagne) envoyé spécial

J8-G8, même combat ? Pas vraiment, même si huit ados ont été intronisés, une heure durant hier, à la table des huit dirigeants des pays les plus riches. Des profils sensiblement différents des jeunes alter qui, à quelques kilomètres de là, ferraillent pour dénoncer l'absurdité du G8 ou le pousser à prendre ses responsabilités. En plus sages, plus polis, plus consensuels. Ils ont d'ailleurs été cooptés parmi les 74 mômes âgés de 12 à 17 ans réunis depuis samedi à Wismar, à l'initiative de l'Unicef et de la fondation de... la banque d'affaires américaine Morgan Stanley. A l'arrivée, la séquence, malgré la bienséance artificielle qui sied à ce genre de machin, fut assez édifiante. Elle en dit assez long sur le fossé qui sépare la génération au pouvoir sur la planète et les espérances de celle qui aspire à en changer le cours.

Agacé. De quoi ont tous parlé les gamins du Junior 8 ? Du présent et de l'avenir : de l'aide à l'Afrique en particulier et de la pauvreté en général, du changement climatique et des règles à imposer aux entreprises. Alors que le G8 se veut le gardien du temple des droits de propriété intellectuelle, Nicolas Sarkozy a opiné quand l'ado britannique s'est lancé dans un plaidoyer bien senti contre les «brevets» qui verrouillent encore «l'accès aux médicaments». «On se bat pour le droit à l'accès universel aux traitements antisida», a-t-il assuré. Mais quand le représentant du J8 russe a évoqué «le drame d