Heiligendamm (Allemagne) envoyée spéciale
poutine a créé la surprise à Heiligendamm en proposant aux Etats-Unis de partager le bouclier antimissile russe installé en ex-Union soviétique, plutôt que de créer une nouvelle installation de toutes pièces en Pologne et en République tchèque. Il s'agirait d'«une utilisation commune de la station de radar que nous louons en Azerbaïdjan», a-t-il assuré à l'issue de son tête-à-tête avec Bush en marge du G8.
Poutine a précisé avoir déjà parlé de cette idée avec le président azerbaïdjanais qui a, selon lui, apporté son soutien de principe. «Le système que nous pourrons créer couvrira non pas seulement une partie de l'Europe mais toute l'Europe sans exception», estime-t-il, précisant que cela permettrait à la Russie de renoncer à sa menace proférée au cours du week-end à l'encontre de l'Europe.
Sur ses gardes, Bush a qualifié la proposition d'«intéressante». Avant de préciser qu'il «est bien mieux de travailler avec Moscou, plutôt que de créer des tensions» entre les deux pays. Un proche conseiller de Bush, Steve Hadley, a indiqué que la proposition n'était pas inconnue des Américains, mais que les Russes ne l'avaient pas exposée dans ses détails.
Jouant les go-between, Sarkozy a offert l'aide de la France. Il propose «que des experts militaires français et russes se réunissent pour voir ce qu'il en est». Il estime que la France devait apporter sa contribution pour régler de tels différends si elle <