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Libération

Un accord tiède sur le réchauffement

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Les chefs d'Etat du G8 ont reconnu hier la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Sans se donner d'objectif chiffré.
publié le 8 juin 2007 à 8h11

Heiligendamm envoyés spéciaux

Angela Merkel a sauvé les apparences et sauvé des eaux un compromis (a minima) sur le climat. Le cérémoniel en dit long : la chancelière allemande a présenté en personne hier après-midi le deal ficelé sous sa présidence et censé, sinon mettre fin au conflit entre Européens et Américains sur le sujet, du moins permettre aux huit pays riches de sauver la face. Le texte final du sommet de Heiligendamm, qui s'achève aujourd'hui, reconnaît, entre autres, la nécessité de réduire substantiellement les émissions de gaz à effet de serre (GES), sans donner cependant d'objectif chiffré commun à tous les pays membres, au grand dam des ONG présentes sur place.

Bien qu'isolés face aux Européens, au Japon et au Canada, les Etats-Unis sont parvenus à bloquer toute contrainte dans le temps de réduction des émissions de GES. Au final, le G8, qui compte à lui seul pour 40 % des émissions de gaz à effet de serre, a reconnu : «Prenant en compte les connaissances scientifiques exposées dans les rapports du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec), les émissions de gaz à effet de serre doivent cesser de croître, et cela doit être suivi par des réductions substantielles des émissions globales. Nous nous engageons à réaliser ces objectifs et invitons les principales économies émergentes à nous rejoindre dans cet effort.»

Mouiller la chemise. Angela Merkel, qui misait sur un engagement du G8 à réduire de 50 % les émissions mondiales d'i