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Libération

Un premier pas qui permet d'espérer

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Modeste, cet engagement ouvre la voie à un calendrier précis et à des objectifs quantifiés.
publié le 8 juin 2007 à 8h11

Fétichisme des chiffres ou véritable enjeu ? L'inclusion dans un simple communiqué ­ signé de chefs d'Etat, mais sans valeur de traité, et non pris à son compte par l'un d'entre eux (Bush) ­ d'une réduction de 50 % des émissions de gaz à effet de serre d'ici la moitié du siècle mérite-t-elle autant d'efforts, d'enthousiasme et de résistance ? Oui, pour trois raisons.

Montrer le chemin. Réduire drastiquement l'usage massif du carbone fossile ­ gaz, charbon, pétrole ­ ne peut s'obtenir par des mesures cosmétiques ou touchant marginalement nos systèmes productifs et nos modes de vie. Tout simplement parce qu'il représente 80 % des sources d'énergie et concerne des infrastructures décisives : industries, transports, production d'électricité, bâtiments. Aujourd'hui, les décideurs ­ gouvernements, entreprises, collectivités locales, acheteurs de biens d'équipement ­ fondent leurs choix sur les prix bas de l'énergie fossile et sa disponibilité immédiate. Voilà pourquoi le gouvernement français soutient la construction d'autoroutes et pourquoi une autorité chinoise commande une centrale électrique au charbon dont la durée de vie se compte en décennies. Seule une anticipation de long terme peut inciter à modifier de tels choix. La visée d'une diminution des émissions de gaz à effet de serre est donc nécessaire, mais surtout sa quantification et un calendrier, seuls à même de modifier la base sur laquelle les investissements d'infrastructures sont décidés.

Limiter le risque climatique.