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L'abstention n'émarge pas forcément à gauche

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Selon l'étude LH2 pour «Libération», les jeunes et les électeurs du Front national ont le plus boudé les urnes.
publié le 12 juin 2007 à 8h16

L'affaire est entendue : les électeurs ont choisi Nicolas Sarkozy le 6 mai, ils veulent lui donner une majorité de gouvernement le 17 juin. Ils ont rempli la première partie du contrat, dimanche, en portant l'UMP et ses proches alliés à un niveau jamais égalé. Ils devraient conclure l'affaire lors du second tour, en offrant à la France, sauf grosse surprise, une chambre bleu foncé. Pourtant, l'analyse du sondage postélectoral réalisé par l'institut LH2 pour Libération révèle une réalité plus nuancée : «Par-delà la très large victoire de l'UMP, les Français demeurent prudents face à l'expérience Sarkozy, et ils en perçoivent dès aujourd'hui certaines limites», note François Miquet-Marty, directeur des études politiques de LH2.

Les abstentionnistes, peu de réserves pour le PS

A peine connus les résultats du 10 juin, les principaux ténors socialistes lançaient un vibrant appel aux abstentionnistes du premier tour, censés s'être démobilisés après la défaite de Ségolène Royal à la présidentielle. Avec près de 40 % d'électeurs ayant boudé les urnes, il est certain que le PS a une marge de progression. Elle est pourtant moins confortable que le croient, ou veulent le croire, les hiérarques de la rue de Solferino : 29 % seulement des sondés se sentant proches du PS se sont abstenus, soit dix points de moins que la moyenne nationale. C'est même un tout petit peu moins que les électeurs UMP (30 %) : «Il est inexact de soutenir que la gauche aurait été plus abstentionnis