Pour Iyad, membre de la Sécurité nationale (l'équivalent de la gendarmerie) de Gaza, la victoire militaire du Hamas est comme un coup de massue. Depuis samedi, ce père de quatre enfants, âgé de 30 ans, n'ose plus sortir de chez lui. Même pour faire ses courses dans les supermarchés, qui ont rouvert sitôt la fin des combats : «Certains de mes copains de la Sécurité ont été tués, d'autres sont blessés, d'autres encore enlevés», raconte-t-il au téléphone.
Catalogué. Revenu d'Algérie «pour servir la Palestine» à la faveur des accords d'Oslo, Iyad n'a pas eu d'autre choix que d'intégrer un des services de sécurité - on en compte une bonne dizaine - dépendant de l'Autorité palestinienne, dont le président était Yasser Arafat. Cela lui vaut d'être aujourd'hui catalogué comme proche du Fatah, et donc susceptible d'être arrêté à l'un ou l'autre des innombrables barrages du Hamas, qui maillent désormais la bande de Gaza.
Sur ses papiers d'identité, fournis à cette époque par les autorités israéliennes, figure le chiffre 04. Ce qui le définit immédiatement comme faisant partie des services de sécurité et le rend, tant la haine des hommes du Hamas est terrible à leur égard, passible d'être arrêté, enlevé, voire mutilé - une balle dans le genou est une punition fréquente dans les deux camps - ou tué. Ce qui explique la fuite d'une dizaine de membres des forces de sécurité vers l'Egypte. A commencer par les chefs. Des exécutions ont été signalées.
Pendant les combats, Ra