Le très populaire quotidien israélien Maariv en a fait son titre de une, vendredi: «Le scénario catastrophe est devenu réalité.» La principale crainte d'Israël est de voir le Hamas se renforcer avec l'aide de pays comme l'Iran en vue de lancer des attaques sur son territoire depuis la bande de Gaza. «Il est évident que la bande de Gaza devient une sorte de base avancée de l'Iran, qui aide le Hamas financièrement et militairement», a déclaré à l'AFP un haut responsable israélien, sous couvert d'anonymat. En visite à Lisbonne, la ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, a reconnu s'inquiéter des développements interpalestiniens, mais a estimé «qu'il s'agit d'un problème interne palestinien».
Vendredi, l'armée israélienne a fermé «jusqu'à nouvel ordre» les passages de Karni, Soufa et Erez entre Israël et la bande de Gaza. Le Premier ministre, Ehud Olmert, a lui ordonné de poursuivre les frappes de l'armée «tant que continueront les tirs de roquettes et les tentatives d'attaques terroristes» à partir de Gaza. Les autorités se prépareraient aussi à un éventuel exode massif de civils palestiniens de Gaza vers Israël.
D'ores et déjà, les Etats-Unis et Israël s'apprêtent à assouplir les sanctions infligées à l'Autorité palestinienne afin d'aider le gouvernement de crise formé par le président, Mahmoud Abbas. «La dissolution du gouvernement d'union et la formation d'un cabinet de crise, dont le Hamas est exclu, ont ouvert l