Le travail réhabilité, les délinquants châtiés, les immigrés contrôlés, la nation retrouvée : jusqu'au dernier jour, les candidats UMP auront martelé les slogans du sarkozysme. Jusqu'au dernier jour, François Fillon se sera fait fort de provoquer le «choc de confiance» qui fera «voler en éclat les vieux clivages partisans». Le Premier ministre l'a répété jeudi lors de son dernier meeting : «Le choc le plus percutant, celui qui secoue tout, c'est l'ouverture.»
Il aura fallu la gaffe de Jean-Louis Borloo, le soir du premier tour, pour que le PS trouve matière à contre-attaque. Questionné avec insistance par Laurent Fabius sur la TVA sociale, le ministre de l'Economie avait répondu qu'il allait «regarder l'ensemble des sujets, y compris, comme nos amis allemands, l'éventualité de la TVA». Le ministre du Budget, Eric Woerth, aura beau corriger le tir le lendemain en assurant qu'il n'y a «pas d'augmentation de la TVA dans les cartons du gouvernement», le mal était fait : la gauche est en campagne contre «l'impôt Sarkozy».
«Ouverture». Mais la victoire ne faisant aucun doute, le chef de l'Etat prépare sans trop de stress le remaniement d'«ouverture» qu'il devrait annoncer mardi au plus tard. Mercredi, les députés UMP devraient procéder à l'élection de leur président de groupe et à la désignation de leur candidat pour la présidence de l'Assemblée nationale. Jean François Copé et Bernard Accoyer sont, respectivement, favoris pour ces de