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Libération

Ultimes combats pour une bataille perdue

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Seule la mobilisation des abstentionnistes au second tour, dimanche, permettra de limiter l'ampleur de la débâcle attendue pour la gauche.
publié le 16 juin 2007 à 8h21

Défaite des socialistes par KO ou sursaut de l'électorat de gauche face au rouleau compresseur UMP ? Nul n'imaginant de façon raisonnable un autre scénario que la victoire de la majorité présidentielle, dimanche, à l'issue du second tour des élections législatives, la principale inconnue du scrutin reste l'ampleur du triomphe des uns, et le niveau de la débâcle des autres. Le cru 1993, avec 57 députés, reste le pire souvenir de la mémoire socialiste. A contrario, avec 149 élus, le PS avait eu le sentiment de sauver quelques meubles en 2002, au lendemain d'une présidentielle qui avait vu son candidat éliminé du second tour.

Ce dimanche, 35 millions d'électeurs départageront les 933 candidats encore en lice pour les 467 sièges (sur 577) qui restent à pourvoir. 110 députés ont été élus dès le premier tour ­ un record. 107 émargent à l'UMP ou à son appendice, le Nouveau Centre

­ parmi lesquels sept des onze ministres du gouvernement Fillon qui se présentaient devant les électeurs. Deux élus du 10 juin sont issus de Vendée et membres du MPF de Philippe de Villiers. Un seul socialiste, Michel Lefait (Pas-de-Calais), a réussi sa qualification.

Cafouillage. La physionomie de l'Assemblée nationale qui sortira des urnes dimanche soir dépendra notamment de l'attitude des abstentionnistes du premier tour ­ 39,5 %, un autre record, jamais égalé dans l'histoire de la Ve République. La gauche, qui veut croire qu'elle dispose d'importants réservoirs de voix chez des électeurs d'avance