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Libération

La droite surprise par le ressac

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La mobilisation à gauche a permis d'endiguer la vague bleue annoncée. L'UMP reste très majoritaire à l'Assemblée.
publié le 18 juin 2007 à 8h22

L'état de grâce aura peu duré. Certes, l'Assemblée nationale sortie des urnes hier est de droite, et l'UMP y dispose de la majorité absolue. Certes, pour la première fois depuis trente ans, les électeurs ont choisi de reconduire la majorité sortante, l'UMP et ses alliés du Nouveau Centre totalisant de 331 à 345 élus (sur 577), selon les estimations des différents instituts de sondage, hier à 23 heures. Mais en même temps qu'ils offraient à Nicolas Sarkozy les moyens de sa politique, les Français accordaient généreusement aux socialistes le «sursaut» que ceux-ci réclamaient depuis une semaine. Et pour la première fois depuis 1988, le second tour des législatives n'est pas une simple confirmation du premier.

Abstention stable. Avec de 206 à 212 sièges, le PS et ses alliés gagnent plus d'une cinquantaine d'élus par rapport à l'Assemblée sortante. Sans doute la TVA sociale a-t-elle fait hier ses premières victimes ­ plusieurs dizaines de parlementaires UMP et quelques personnalités, au premier rang desquelles le ministre d'Etat, Alain Juppé, et Renaud Donnedieu de Vabres, ex-ministre de la Culture, qui ont payé de leur fauteuil une semaine de couac gouvernemental et offert à la gauche sa première bonne nouvelle depuis des semaines.

D'un tour à l'autre, l'abstention est restée stable, estimée par la Sofres à 39,5 % ­ ce qui, sans atteindre le record de 2002 (39,72 %), figurera au tableau des mauvaises performances de la Ve République. Mais les résultats d'hier indiquent que