Menu
Libération
Analyse

La gauche condamnée à changer

Article réservé aux abonnés
Malgré le sursaut d'hier, le PS doit rapidement passer à la rénovation.
publié le 18 juin 2007 à 8h22

L'instinct de survie. Tel est le réflexe qui a permis à la gauche de s'offrir hier une défaite enchantée. On la voyait balayée, on lui prédisait une poignée de survivants ballottés par une marée bleue, elle se contente de boire la tasse sans perdre pied. Il y aura à l'Assemblée nationale une opposition audible, à défaut d'être déjà totalement crédible. Au vu de la dynamique Sarkozy, qui semblait tout emporter sur son passage, et des déchirements qui plombent les rangs du PS, un tel résultat était loin d'être gagné. Ce sursaut ne doit pas faire oublier aux socialistes l'impératif de la rénovation. Au contraire. Il les oblige à changer vraiment, en profondeur. C'est en vertu de ce mot d'ordre que Ségolène Royal a cru bon déclarer hier qu'elle serait candidate au poste de premier secrétaire lors du Congrès, prévu en 2008. Séparée de François Hollande dans sa vie privée, voilà qu'elle n'entend plus non plus s'en encombrer sur le plan politique... Jamais vraiment résolue depuis 2002, la bataille du leadership risque donc de reprendre de plus belle. La bouffée d'oxygène puisée au fond des urnes peut laisser espérer à la gauche de voir repasser, bientôt, une chance de revenir aux affaires. Lorsque l'occasion se présentera, elle devra être prête. Au sommet, comme sur le fond.

Ragaillardie. D'ici là, elle peut commencer par remercier Jean-Louis Borloo. En avouant au soir du premier tour que le gouvernement avait bel et bien dans ses cartons un projet pour toucher à la TVA, le ministr