Le 30 mars, surlendemain des élections régionales 2004. Dans un communiqué, le Planning familial dit sa «colère», «parce qu'on a trop fréquemment entendu que la seule femme présidente de région est "la compagne de François Hollande"». Ces mots, à l'époque, auront peut-être fait secrètement sourire «le compagnon» de Ségolène Royal, qui pendant de longues années se fit appeler M. Royal par des ambitieux aux épouses sans avenir... Trois ans et demi plus tard, ce mot, «compagnon», Ségolène Royal demande aux commentateurs d'«éviter» de l'employer pour «présenter François Hollande». Car «ce n'est plus le cas». En officialisant ainsi leur rupture, l'ex-candidate à la présidence de la République met un terme à une vie sentimentale commune entamée sur les bancs de l'ENA en 1980. Mais aussi un terme à une histoire politique peu commune.
Fière. Ségolène + François, ou François + Ségolène, c'est déjà, en ce printemps 2004, un vieux graffiti. Mais depuis le raz de marée rose sur les régions françaises et l'élection de Madame à la présidence de la région Poitou-Charentes, l'addition intronise en France le premier couple jouant dans la cour des mêmes prétentions. Pas étonnant qu'ils soient à la mode. Ils rassurent. Quatre enfants, vingt-quatre ans d'une vie commune qui se confond avec la politique, des hauts des bas, ils se sont jusqu'ici toujours croisés sous la lumière. Non qu'un Yalta ait été conclu entre eux, mais ce fut son tour à elle, puis le sien et alor