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Libération

Les socialistes à la conquête des centres-ville

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A neuf mois des municipales, le bon report des voix centristes pose au PS la question des alliances.
publié le 19 juin 2007 à 8h24

(à Toulouse)

Bordeaux, Toulouse, Lyon, Strasbourg, Paris, mais aussi Rouen, Caen, Nantes, Grenoble... dans une Assemblée nationale dominée par la droite, la liste des villes, grandes, moyennes ou plus modestes, qui ont donné dimanche leurs voix aux candidats du Parti socialiste est longue. Certes, certaines de ces circonscriptions étaient déjà à gauche, ou s'étaient choisies, par le passé, un ou une député(e) de gauche. Pourtant, les résultats du second tour des législatives ont confirmé les enseignements du second tour de la présidentielle : les centres-ville penchent pour les socialistes, quand le milieu rural reste ancré à droite. Les victoires spectaculaires de candidates du PS à Bordeaux et Toulouse en témoignent, confortant un lent grignotage entamé il y a une bonne décennie et mettant définitivement fin à la réalité électorale des Trente Glorieuses, quand les centres-ville, habités par les notables et les professions libérales, votaient à droite. Aujourd'hui, ces mêmes lieux désignent des élus PS. Le 6 mai, Ségolène Royal était, malgré sa défaite, arrivée en tête devant Nicolas Sarkozy.

Il serait pour autant réducteur de faire des centres des assemblées de bobos de gauche opposés aux périphéries optant désormais pour la droite. Le scrutin de dimanche a également montré que la gauche recueillait encore ­ malgré une abstention massive ­ des voix populaires, comme en témoigne la réélection de la plupart des élus socialistes et communistes en Seine-Saint-Denis. Mais le nomb