Même dans les milieux de l'immobilier on doute de la pertinence du crédit d'impôt sur les intérêts d'emprunts pour «faire de la France un pays de propriétaires», selon la promesse électorale du candidat Sarkozy. Compte tenu des niveaux atteints par les prix de l'immobilier, ce dispositif fiscal d'un montant de 750 euros maximum par an pour un célibataire et de 1 500 euros pour un couple ne semble pas susceptible de permettre aux ménages modestes d'accéder à la propriété.
Patrimoines. En revanche, une mesure figurant dans le paquet fiscal du gouvernement, mais moins médiatisée que le crédit d'impôt, va faciliter la transmission de patrimoine dans les familles ayant du bien. Dans le projet de loi, le montant de l'abattement sur les donations faites par les parents à leurs enfants est porté à 150 000 euros (contre 50 000 euros actuellement). Précision : chacun des parents pouvant donner, chaque enfant peut donc recevoir 300 000 euros franco d'impôt. Et il est possible de recommencer l'opération tous les six ans. En s'y prenant à cinq reprises, un enfant peut ainsi percevoir 1,5 million d'euros. Royal pour les gens bien nés.
«Dans les familles, la fortune est essentiellement concentrée entre les mains du troisième et quatrième âge, qui consomment peu et investissent peu. En revanche les jeunes ont plus de mal du fait des difficultés de l'époque», observe Me François Carré, responsable à la chambre des notaires de Paris. «Quand les anciens donnent un coup de