Attention, ouverture à haut risque. A partir de dimanche, tous les Français vont pouvoir choisir leur fournisseur d'électricité et de gaz. Trois ans après une ouverture partielle, destinée aux entreprises, le marché de l'énergie se libéralise. Mais, à part quelques zélotes du libéralisme à tous crins, pas grand monde n'attend du bien de la fin du monopole d'EDF et de Gaz de France.
De nouvelles règles
Avec l'ouverture à la concurrence, le principal changement concerne, non pas la possibilité de changer de fournisseur, mais le choix du tarif. Dès le 1er juillet, chaque consommateur pourra faire le choix de passer au tarif dit «dérégulé», c'est-à-dire à un prix déterminé librement par son fournisseur. Ou de ne rien faire, et de rester au tarif actuel, dit «réglementé», fixé par décret et calculé selon une formule complexe qui tient notamment compte de l'inflation. N'importe quel fournisseur peut offrir un tarif dérégulé, seuls EDF et GDF distribueront de l'énergie au tarif réglementé.
Faire le choix du tarif libre est risqué : les prix pourront baisser. comme exploser. C'est ce qui s'est passé ces dernières années pour les professionnels qui avaient fait jouer la concurrence. En revanche, changer de fournisseur n'est pas compliqué. Comme l'acheminement de l'électricité ou du gaz reste en situation de monopole, les installations ne sont pas modifiées : pas besoin de faire venir de nouvelles lignes électriques ni de changer de compteur. Il suffit de s'inscrire chez le nouveau four