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Libération

Le triomphe silencieux de l'Elysée

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Nicolas Sarkozy, qui se pose en victime de l'affaire, dit attendre l'issue de l'enquête.
publié le 6 juillet 2007 à 8h42

«C'est une affaire de justice qui n'appelle donc, évidemment, aucun commentaire de notre part.» Malgré les assauts de plusieurs journalistes, David Martinon, le porte-parole de l'Elysée, est resté de marbre hier, lors du point presse hebdomadaire, face aux développements de l'affaire Clearstream. Une ligne de conduite sobre et inévitable, maintenant que de nouveaux éléments semblent accabler l'ancien adversaire politique Dominique de Villepin. Redevenu diplomate, l'intéressé est aussi, désormais, un simple justiciable chez qui policiers et juges ont pu perquisitionner sans prévenir (lire ci-contre).

«Officines». Cette sobriété affichée par Nicolas Sarkozy et les siens n'a pas toujours été de mise, surtout aux prémices de l'affaire Clearstream, lorsqu''ils cherchaient d'où le coup était parti. A l'automne 2004, alors qu'il est à Bercy, Nicolas Sarkozy reproche ainsi violemment en tête-à-tête, à Dominique de Villepin, qui dirige la place Beauvau, d'avoir demandé à la DST d'enquêter sur l'affaire Clearstream. Et surtout d'avoir refusé de dévoiler publiquement des résultats qui blanchissaient Sarkozy. Revenu à l'Intérieur en juin 2005, ce dernier fustige «les officines» et annonce une reprise en main des services de renseignement. Dès ce moment, sa conviction est faite : cette affaire Clearstream est un coup tordu destiné à l'abattre politiquement. Dans un entretien à Libération, en juillet 2005 , il déclare: «La vie politique est encombrée p