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La mémoire vive du général rondot

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A deux reprises devant les juges l'ancien officier a affirmé avoir détruit ses notes impliquant Villepin, à la demande de ce dernier.
publié le 13 juillet 2007 à 8h47
(mis à jour le 13 juillet 2007 à 8h47)

«Les notes de réflexion et la disquette détruites ensemble», avait noté le général Philippe Rondot, à l'issue d'un rendez-vous avec Dominique de Villepin, le 19 juillet 2004. Libération publie aujourd'hui ces notes, retrouvées dans l'ordinateur de Rondot, dans leur quasi-intégralité et accompagnées des commentaires du général.

Au moment de détruire ces notes, l'affaire des faux listings de Clearstream venait d'exploser médiatiquement, et l'enthousiasme cédait place à la crainte. Rondot dessinait une flèche droite pour signaler une remarque de Dominique de Villepin : «Si nous apparaissons, le PR [Président, ndlr] et moi nous sautons.» Les carnets Rondot le suggéraient donc lourdement : Philippe Rondot et Dominique de Villepin ont fait disparaître des documents, le 19 juillet 2004, dans le bureau du ministre de l'Intérieur, place Beauvau. Ainsi que l'a révélé l'hebdomadaire Paris Match mardi, Philippe Rondot a confirmé aux juges, lors de ses deux dernières auditions, avoir non seulement procédé à une destruction de notes, mais surtout «après avoir obtenu l'accord de Dominique de Villepin».

Auditions. Ces confessions de Rondot, les 26 juin et 4 juillet derniers, ont précipité l'annonce de la convocation de l'ancien Premier ministre pour sa mise en examen par les juges de l'affaire Clearstream, Jean-Marie d'Huy et Henri Pons, le 27 juillet prochain. Entre ces deux auditions explosives du général, u