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Libération
Éditorial

Mauvais polar

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publié le 13 juillet 2007 à 8h47

A chaque nouvel épisode, on s'enfonce encore un peu plus dans le mauvais polar. Depuis longtemps déjà, tous les ingrédients sont là : la manip sur fond de règlements de comptes politiques, le général en mission top secret, les intermédiaires véreux. Certes, il y a les démentis et les cris d'indignation, les silences et les zones d'ombre. Mais c'est bien dans les détails que se révèle toute l'affaire Clearstream. Avec les révélations la semaine dernière sur les notes mal détruites du général Rondot, Dominique de Villepin s'est trouvé une nouvelle fois au coeur de ce sombre imbroglio. En publiant aujourd'hui la quasi-intégralité de ces notes, Libération dessine encore un peu plus précisément les contours de la machination et de ses ressorts. On est fasciné par exemple de voir comment Rondot est lui-même choqué d'apprendre que Gergorin, apparemment sur instruction de l'ex-Premier ministre, a décidé de tout confier au juge Van Ruymbeke alors que le dossier apparaît largement «fumeux», selon ses propres termes. Et Rondot d'essayer ensuite de comprendre qui instrumentalise qui, tout en se déclarant «totalement dépassé». A lire les pages les unes après les autres, on se dit que Clearstream n'a pas fini de nous surprendre. Avec celui de Villepin, le nom de Jacques Chirac ne cesse de réapparaître dans les méandres de la saga, sans que personne ne puisse définir exactement pour l'instant le rôle de l'ancien président. Le prochain chapitre officiel de l'affaire est