Menu
Libération

Jour de grève, qui garde les enfants?

Article réservé aux abonnés
Face au casse-tête parental, pas de solution en vue : écoles et mairies se renvoient la balle.
publié le 19 juillet 2007 à 8h51

Irritation devant les grilles fermées ou coup de fil de dernière minute à la baby-sitter: les jours de grève dans l'Education nationale sont systématiquement un souci pour les parents. Et pour cause, il n'existe aucune réglementation garantissant la garde des élèves des écoles maternelle et primaire. «On est généralement priés de se débrouiller», admet Sandrine, 34 ans, mère de deux enfants dans le IXe arrondissement de Paris. En cas de grève très suivie, elle ou son mari sont obligés de poser un jour de RTT. Une solution qu'elle juge «un peu pénible» tout en avouant «comprendre le droit de grève des enseignants». L'arrangement de Valérie, architecte à Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine, est autrement plus sportif. Si elle a parfois pu confier en catastrophe son fils de 11 ans à sa voisine, elle a régulièrement dû l'emmener sur son lieu de travail.

«La gueule du client». Les enseignants non grévistes peuvent accueillir les élèves, mais n'y sont pas tenus, notamment pour des raisons de sécurité. «Ils essayent de caser les enfants et de les répartir dans les classes restées ouvertes mais c'est un peu à la gueule du client», explique Joseph, un Parisien du XIXe arrondissement, qui s'est déjà vu refuser la prise en charge de ses trois enfants à l'entrée de l'école. Dernier recours: «On se passe les enfants entre parents concernés, bref, on mutualise la galère!»

Dans les plus petites communes, c'est également l'école de la dé