Castres
envoyé spécial
C'est énorme : le maillot jaune Michael Rasmussen a pris, vendredi matin, le départ de la douzième étape du Tour, à Montpellier. Le fait que ce soit un événement montre que le vélo a toujours un Tour d'avance, en matière de farce. Non qu'il faille en vouloir au Danois. Il s'est d'ailleurs dit «cool et détendu» et a estimé que «tout ça prend des proportions exagérées». Il y avait une mêlée pas possible autour du bus des Rabobank. Un photographe avait du sang sur le nez. Les flics ont escorté Rasmussen jusqu'à la ligne, pour le protéger de la meute médiatique. Et tout ça pourquoi ? Tout ça pour rien.
Deux contrôles. Le cirque a commencé jeudi soir. Vers 22 h 30, on apprenait que la fédé danoise écartait Rasmussen de sa sélection nationale pour les championnats du monde (en septembre) et les JO de Pékin l'an prochain. Motif : il a évité deux contrôles antidopage inopinés, les mois derniers, en ne donnant pas sa localisation à l'entraînement. La fédé «ne dit pas que Michael est positif, mais il y a de nombreux points d'interrogation sur son comportement et son attitude», a expliqué son directeur général, Jesper Worre, à une télé danoise. Rasmussen plaide «l'erreur administrative». Il aurait mis les infos à la poste mais elles ne seraient pas arrivées à temps. «J'ai envoyé la lettre», affirme-t-il.
Tout serait donc la faute de la poste du Mexique, où il s'entraîne discrètement ? Certains n'y croient pas. C'est q