Dans l'amorce du film, une voix, qui pourrait être celle d'un spectateur anonyme, lance : «Quand j'pense qu'on a payé pour un truc gratos qu'on peut voir à la téloche» — ce qui peut résumer l'interrogation globale.Détail: cette fois les rires fusent de la salle, conformément à la volonté de Matt Groening, créateur de la série, relayé par le réalisateur David Silverman : «J'adore l'idée que 800 personnes vont pouvoir rire en même temps devant une blague, ou une scène du film ! J'ai fait des lectures publiques et montré des extraits de la série dans des universités. Cela m'a donné la certitude que nous étions capables de faire rire des salles entières.» L'idée est là, bête comme chou selon les usages mercantiles en vigueur dans le monde occidental. Les Simpson le film ne représente jamais que la durée de quatre épisodes. Pour réaliser le film, David Silverman n'a disposé «que» d'un an et demi. Mais l'équipe revendique une année de travail en amont pour obtenir une histoire, puis deux années de réécriture et une centaine de versions différentes avant la version finale.
Dire que la montagne accouche alors d'une souris serait à la fois inexact et injuste. Mais affirmer que les fans ressortiront de la projection transfigurés risque de s'avérer tout aussi erroné. Le film ne propose aucune piste (fond et forme compris) vraiment inédite ; mais il s'applique à développer une formule éprouvée qui transforme en un petit trésor d'humour perfide la chronique des us et coutumes d'un