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Libération

L'étrange statut de Cécilia S.

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Pour le PS, le rôle de la femme du Président doit être précisé.
publié le 25 juillet 2007 à 8h55

A elle, le triomphe de l'image : Cécilia Sarkozy, en polo moulant, salue les cinq infirmières bulgares à leur sortie de l'Airbus siglé République française sur le tarmac de l'aéroport de Sofia. A lui, le commentaire autosatisfait : «Cécilia a fait un travail remarquable. C'esr une phrase courte, mais néanmoins sincère», susurre, au même moment, Nicolas Sarkozy lors d'une conférence de presse improvisée à l'Elysée.

Pour une fois que le chef de l'Etat accepte de partager la vedette, ce n'est ni avec son Premier ministre, François Fillon, ni même avec Bernard Kouchner, son ministre des Affaires étrangères, réduits à faire tapisserie, mais avec son épouse. Car elle, c'est un peu lui. Effet miroir garanti : selon «Nicolas», «Cécilia» a agi avec «beaucoup de courage, beaucoup de sincérité, beaucoup d'humanité et beaucoup de brio». Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée qui a chaperonné la première dame lors de ses deux équipées libyennes, enfonce le clou : «Qui peut mieux représenter le président de la République que sa femme?»

Contrariété. A l'étranger, l'irruption de Cécilia Sarkozy sur la scène diplomatique a contrarié : apprenant la première rencontre entre Khadafi et Cécilia Sarkozy le 12 juillet, la commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, avait accusé la France de tirer la couverture à elle. Cette fois, l'Elysée a envoyé l'Airbus présidentiel quérir la commissaire à Bruxelles avant de gagner Tripoli. Hist