A l’heure où le Tour de France compte ses dopés, Patrick Laure, chercheur au Centre de recherche du sport et spécialiste des questions de dopage (1) à Orsay passe en revue les nouvelles tendances chez les sportifs amateurs de produits miracles.
Avec les progrès de la recherche, les vieux produits ont-ils encore cours ?
Ces vieux produits, comme la testostérone par exemple, sont, pour certains, facilement détectables et restent utilisés envers et contre tout. Je comprends cependant que certains sportifs aient du mal à s’en passer car ce sont des produits qui ont parfois une excellente réputation. Lors d’une analyse antidopage, y a-t-il erreur de dosage du sportif ou autre chose ? C’est curieux tout de même.
Est-ce aussi une question de moyens ?
La testostérone par exemple est un produit très peu coûteux et on la trouve facilement, y compris sous forme contrefaite. Mais de nouveaux produits émergent en ce moment.
La période EPO est-elle révolue ?
On sait aujourd’hui repérer l’EPO exogène dans certaines conditions, durant une fenêtre déterminée de 48 ou de 72 heures maximum. Une publication datant de l’an dernier indiquait des fenêtres de l’ordre de 12 à 18 heures seulement, lorsqu’on administre l’EPO à microdoses.
Certains sportifs en sont revenus aux poches de sang.
C’est un peu artisanal. Je ne dis pas que cela n’existe pas puisque l’actualité le souligne assez régulièrement. Mais certains doivent se dire : recourons aux bons vieux produits.
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