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Malgré tout, la plupart des sponsors restent

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Pour les entreprises, la «notoriété» qu'apporte le Tour pèse davantage que les scandales.
publié le 26 juillet 2007 à 8h55

Pourquoi les entreprises sponsorisent un sport de dopés? Parce que cela leur rapporte. Mais jusqu'à quand? Adidas et T-Mobile réfléchissent à arrêter de financer le cyclisme. Mais ils sont minoritaires.

Prenez le Crédit agricole, l'un des premiers groupes bancaires français. Fin juin, il a annoncé qu'il arrêterait après 2008 de financer l'équipe cycliste du même nom. Un partenariat initié en 1998. Officiellement, en raison d'«une réorientation de [sa] politique de partenariat sportif», même si, naturellement, tout le monde pense au dopage. Sauf que, dans le même temps, sa filiale LCL (ex-Crédit Lyonnais) continue à faire partie des sponsors privilégiés du tour. Et à s'afficher sur le maillot jaune. «Nous déplorons que notre maillot soit porté par des tricheurs, explique un porte-parole de LCL. Mais il n'y pas d'amalgame de la part des clients. Les enquêtes que nous avons fait le montrent.» Grâce au Tour, la marque LCL, créée fin 2005, a gagné en notoriété. Aussi, LCL, dont le contrat avec ASO, qui organise la course, court jusqu'en 2008, envisage de le proroger.

Même raisonnement du côté des Caisses d'Epargne. La banque française, qui cherche depuis quelques années à gagner en «notoriété» fait un calcul simple: investir quelques millions d'euros par an dans une équipe plutôt que d'acheter des spots de pub. «Nous avons choisi le cyclisme parce que c'est un sport populaire, explique une porte-parole. Nous n'aurion