Il y a eu les hamburgers et les hot-dogs dégustés samedi par Nicolas Sarkozy, invité à la résidence familiale des Bush pour ce que l'Elysée a présenté comme «un déjeuner informel, amical et familial». En termes d'image le symbole est là : après quatre ans de brouille entraînés par l'aventure irakienne, Paris et Washington veulent être à nouveau à l'unisson sur les grands problèmes du monde. «Alors sommes-nous d'accord sur tout ? Non, parce que dans une famille, on peut avoir des désaccords, mais on est dans la même famille », a expliqué le président français. A la différence de ses prédécesseurs, il n'a jamais hésité à revendiquer sa fascination pour les Etats-Unis et leur modèle de société ouverte et libérale. Il n'avait pas hésité non plus, en 2003, à se démarquer de l'Elysée, qui laissait planer la menace d'un veto français à l'ONU sur une résolution autorisant l'intervention en Irak. Mais ce changement initié par Nicolas Sarkozy est sur le ton et le style plus que sur le fond.
Continuité. Malgré les polémiques, parfois virulentes, des dernières années, la coopération transatlantique est toujours restée intense, notamment en matière de lutte contre le terrorisme. «A l'évidence, nous travaillons très étroitement avec la France sur un certain nombre de questions», soulignait samedi Dana Perino, porte-parole adjointe de la Maison Blanche. Sur des dossiers cruciaux tels que le Liban, Paris et Washington sont depuis longtemps sur la même longueur