Scandinavie
de notre correspondante
«La course au pôle Nord s'intensifie», «La bataille de l'Arctique est engagée», «La fièvre polaire monte». Les titres des quotidiens danois ne laissent aucun doute. Après Moscou et Ottawa, c'est au tour de Copenhague de revendiquer sa part de souveraineté sur le pôle Nord. Dimanche, une équipe de scientifiques danois a embarqué à bord du brise-glace suédois Oden, à Tromsø (Norvège), en direction du Groenland. L'expédition doit durer cinq semaines. Les chercheurs devront rassembler le maximum de preuves démontrant que la dorsale de Lomonossov, au fond de l'océan Arctique, est rattachée au Groenland, faisant du pôle Nord une extension géologique du territoire danois.
«Limites». Dans quelques jours, l' Oden a rendez-vous avec le plus grand brise-glace du monde, au nord de l'archipel de Svalbard. Ce bâtiment russe, le 50 Let Pobedy, lui ouvrira la route jusqu'au nord du Groenland, à travers une couche de glace de cinq mètres d'épaisseur. Il s'agit de la première expédition scientifique dans la région. «Nous ne savons pas ce que nous allons trouver», admet Christian Marcussen, du Centre de recherche géologique du Danemark et du Groenland. Mais «nous disposons déjà de données qui nous laissent supposer que le Danemark a des chances de pouvoir étendre les limites de son plateau continental», affirme-t-il. L'enjeu est de taille.
Selon une étude américaine, un quart des réserves mondiales de