Le spectre de la crise liée aux prêts à risque américains («subprimes») rôde toujours sur les Bourses mondiales. Sans avoir fait trop de dégâts, hier, au final. «On est encore loin d'un krach boursier», affirmait hier l'économiste Jean Pisani-Ferry. Hier, la Réserve fédérale américaine (Fed) ayant à nouveau injecté 7 milliards de dollars dans la journée, le Dow Jones a rebondi et perdait seulement 0,26 % à la mi-séance, quand le CAC 40 clôturait en baisse de 0,66 %. A l'image de la volatilité extrême des cours, les économistes divergent sur les scénarios possibles sur l'économie réelle. Ils identifient les conséquences potentielles de la crise.
Baisse ou hausse pour les taux d'intérêt ?
La crise financière a ravivé la question de l'évolution du taux d'intérêt qui permet aux grandes banques centrales de fixer le «loyer de l'argent». Et qui influe directement sur la croissance. Les marchés anticipaient une hausse des taux de la BCE en septembre. C'est désormais moins évident. Dilemme : faut-il les baisser afin d'éviter un gros trou d'air, voire pire, une récession ? Ou, au contraire, agir avec prudence pour éviter la formation de nouvelles bulles, comme dans l'immobilier. Les paris vont bon train ces derniers jours sur ce que décideront les banquiers centraux. «Notre sort est à 100 % entre leurs mains, explique l'économiste Marc Touati. Si les Etats-Unis ne baissent pas leurs taux, il y a un risque sérieux que la crise actuelle ne dégénère en krack et provoque u