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Libération

Avec les franchises médicales, les assurés mettent toujours plus au pot

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Cette mesure doit financer un plan contre la maladie d'Alzheimer, le cancer et pour le développement des soins palliatifs.
publié le 23 août 2007 à 9h19

Après le forfait d'un euro, passé en juillet à quatre euros par consultation ou par acte médical à la charge du patient ; puis le forfait hospitalier de 18 euros pour les interventions d'un coût supérieur à 91 euros, voilà que se profilent à la rentrée deux autres «faveurs» demandées aux assurés sociaux : une franchise de 50 centimes par boîte de médicaments ou par acte médical, ainsi qu'une de deux euros par transport en ambulance. Cette mesure, qui passera en septembre devant le Parlement dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PFLSS) pour 2008, cristallise de plus en plus de mécontentements.

Devant les 61 % de Français qui y étaient défavorables en mai, Nicolas Sarkozy a changé d'argumentaire : plutôt que de combler le déficit de la sécurité sociale, ces franchises serviront exclusivement au financement d'un plan contre Alzheimer, contre le cancer et pour le développement des soins palliatifs, qui fera l'objet d'un rapport le 21 septembre. Largement insuffisant pour convaincre 28 organisations (dont l'Amuf, Attac, la FSU, la CGT) et plus de 50 000 citoyens signataires le 23 juillet d'un «Appel contre les franchises et pour l'accès aux soins pour tous». «Appliquer une franchise, c'est abandonner un système d'assurance maladie solidaire, dans lequel chacun cotise selon son revenu et est soigné selon son état de santé», peut-on lire dans cet appel. Le 29 septembre, le collectif organisera l'opération «Quatre heures contre les franchises» d