La nouvelle loi sur l'autonomie des universités, présentée comme la «plus importante de la législature» par François Fillon, entre en vigueur dès la rentrée. Votée en plein été, elle a suscité de nombreuses critiques notamment des étudiants et des enseignants-chercheurs. Elle ne devrait toutefois pas, dans un premier temps, provoquer de mouvement de mobilisation : après trois mois de pause, les étudiants ont envie de rentrer, et surtout, ils attendent maintenant des gestes sociaux du gouvernement.
«La rentrée universitaire [qui s'étale désormais à partir du 3 septembre jusqu'à début octobre, ndlr] ne devrait pas être différente des autres : les étudiants vont retrouver des amphis décatis et surpeuplés», commente un militant de l'Unef, le principal syndicat étudiant qui avait jugé la loi «inacceptable,la réforme va en effet d'abord se concrétiser au niveau des conseils d'administration, ce qui n'est guère perceptible par la base».
Voté le 1er août, le texte modifie radicalement le fonctionnement des universités : les conseils d'administration, qui pouvaient compter jusqu'à 60 membres, sont réduits de moitié et le président devient le véritable patron. La première étape de la réforme consiste donc à élire ces nouveaux CA, plus resserrés et moins démocratiques, selon ses détracteurs. La seconde étape ne débutera qu'ensuite, en 2008 : les universités devront alors choisir si elles prennent tout de suite une autonomie totale - avec la gestion du p