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Libération
Éditorial

Nuageux

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publié le 23 août 2007 à 9h19

La rentrée, c'est le moins qu'on puisse dire, ne ressemblera pas à la sortie. De juillet à septembre, le mauvais temps qui a perturbé les vacances de millions de Français a tout autant assombri la météorologie politique. Ainsi ce numéro spécial de Libération , qui vous présente en avant-première, rubrique par rubrique, tout ce qu'il faut savoir sur cette rentrée, qu'il s'agisse de politique, d'économie, de société ou de culture, décrit un paysage nouveau. Les dérapages de l'argent fou à l'échelle mondiale, associés à un trou d'air dans la croissance et la compétitivité françaises, vont obliger le gouvernement à revoir sinon sa stratégie, du moins sa tactique de court terme. On ne peut pas lui reprocher ce changement d'atmosphère : il s'est produit en dehors de lui et pour une bonne part avant même qu'il entre en fonction. En revanche, les hypothèses budgétaires initiales ne tiennent plus : il faut revoir la copie. Les largesses fiscales annoncées dès juin, profitables pour une grande part aux revenus les plus élevés, paraissent encore plus décalées et inopportunes qu'il y a deux mois. Et surtout, à l'heure des nouveaux choix, une question devra trouver une réponse : qu'est-ce vraiment que l'ouverture politique spectaculaire organisée par le Président avant son départ en vacances? Un signe de tolérance, certainement, en même temps qu'un piège habilement tendu à l'opposition qui est tombée dedans. Mais au-delà de cette brillante manoeuvre, ira-t-on plus loin? Autrement