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Libération

Rentrée animée pour président pressé

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La mauvaise conjoncture économique contrarie l'Elysée.
publié le 23 août 2007 à 9h19

Nicolas Sarkozy a beau n'être jamais vraiment sorti cet été de l'actualité, l'heure de la rentrée sonne pour lui comme pour des millions de Français. Et même si le président de la République, toujours en lévitation dans les sondages, continue de fanfaronner - «Vous me dites que l'état de grâce ne durera pas, mais vous le dites depuis cinq ans», a-t-il déclaré dans la presse quotidienne régionale hier -, il se serait sans doute bien passé des mauvaises nouvelles qui viennent perturber le passage symbolique de ses cent jours à l'Elysée.

Signe de cet agacement de rentrée, le tacle envoyé, toujours dans la presse régionale, au Conseil constitutionnel qui a rejeté une des mesures phares du paquet fiscal sur les avantages sur les intérêts d'emprunts contractés avant le 6 mai : «A ceux qui me reprocheront de n'avoir pas tenu ma promesse, je répondrai Adressez-vous au Conseil constitutionnel .» Le chiraquien Jean-Louis Debré qui le préside appréciera. En attendant, le gouvernement doit d'ici demain, date du Conseil des ministres de rentrée, «transformer cet ennui en opportunité», promet Sarkozy.

Croissance fragile.Plus embêtants sont les indices de fragilité de l'économie française, qui pourraient renvoyer au rang de slogan sans lendemain le fameux «choc de croissance» que devait provoquer l'entrée en vigueur de ses promesses fiscales votées dès cet été. Sur fond de crise boursière internationale, le choc pour les Français est, pour l'instan