«Moins nombreux mais mieux payés.» Nicolas Sarkozy dégaine ce slogan pour calmer les mécontentements suscités par les coupes annoncées dans la fonction publique .
Le Président doit s’adresser aux fonctionnaires «dans la dernière semaine d’août» pour s’expliquer sur la suppression annoncée de 22 700 postes en 2008, après les 12 000 de l’année 2007.
L’objectif désormais affiché est de ne pas remplacer un fonctionnaire sur trois partant à la retraite. C’est un recul par rapport à la promesse de campagne qui tablait sur le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux. Plus de 11 000 postes, en majorité des enseignants, doivent être supprimés dans l’Education nationale (lire page 5). Un chiffre éloigné du vœu de François Fillon qui prônait la suppression de 17 000 postes alors que le ministre de l’Education Nationale, Xaxier Darcos, penchait, lui, pour 10 000.
Plusieurs syndicats s’élèvent contre une «logique purement comptable».
En taillant dans les effectifs avant toute discussion sur les missions du service public, le gouvernement «a mis la charrue avant les bœufs», dénonce la CFDT. Un scénario classique, selon Elisabeth David, secrétaire générale de l’Unsa-fonctionnaires : «Cela fait des années que l’on demande des sacrifices aux fonctionnaires qui ne voient pas leurs salaires augmenter pour autant.» «Même si les suppressions de postes sont moins importantes que prévu, elles sont d’une ampleur inégalée», juge enfin Gérard Aschieri (FSU).
Les huit fédérations de syndicats doivent