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Le double effet du succes Velib'

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Parce qu'elle a changé la physionomie de la cité, l'opération parisienne tente d'autres villes et fait monter la cote du maire de la capitale.
publié le 29 août 2007 à 9h23

«Je suis accro, je ne peux plus m'en passer», lâche Pascal, essoufflé par son dernier trajet à Vélib'. Un mois et demi déjà - précisément depuis le 15 juillet - qu'il pédale quasi tous les jours et à raison de plusieurs trajets quotidiens sur l'armada de vélos à la carte (10 000, bientôt 14 000) mise en place par la mairie de Paris et l'entreprise Decaux. Un original ce Pascal ? Non. Comme lui, 53 000 Parisiens se sont rués sur les abonnements à l'année. Et c'est sans compter ceux qui testent à la journée ou à la semaine. Total : deux millions de vélos loués en trente-neuf jours, près de 4 millions de kilomètres parcourus et déjà une vraie petite communauté de «vélibeurs» qui se déplace et qui papote aussi beaucoup. Dans les soirées et devant les bornes.

Sujet de prédilection : les ratés. Au détour d'une rue, Moustafa, perché sur son deux-roues gris métallisé, se souvient de sa première expédition : «En sortant d'une soirée, il n'y avait plus de métro. J'enfourche donc un Vélib'. Jusque-là, très bien. Mais arrivé à destination, la station est pleine. Pas de place pour garer mon vélo. Commence alors l'enfer. Me voilà en train de tourner en rond à 4 heures du matin comme un con à la recherche d'une place introuvable. Le plus drôle, c'est que j'ai rencontré d'autres types dans ma situation. des copains de galère en quelque sorte.» Copains de galère, l'expression revient souvent. Comme les histoires de manque de places. Pas étonnant, quand on sait que les vélibeurs