Si l'on se fie à l'engouement suscité par Velib' à Paris, les systèmes de vélo en libre-service ne devraient pas tarder à être adoptés par la plupart des grandes villes de l'Hexagone. L'opération suscite également un vif intérêt à l'étranger. Récemment une délégation d'élus londoniens est venue à Paris pour observer le phénomène de près. Et pour cause : perçu plutôt comme un service à caractère ludique lors de son lancement, Velib' tend à faire la démonstration qu'il a sa place dans une stratégie de déplacements urbains.
Au quotidien. Si l'on en juge par le nombre d'adeptes (2 millions de locations en trente-neuf jours à Paris malgré une météo exécrable), ces vélos sont utilisés comme un moyen de mobilité alternatif aux transports collectifs et à la voiture. Même constat à Lyon, avec Vélo'v et ses 4 000 bicyclettes mises à disposition dans 340 stations. «Au départ, c'était pensé comme un outil de loisir et de promenade, confesse Gilles Vesco, vice-président à la communauté urbaine (Courly). Puis on s'est aperçus que les gens se les sont appropriés comme un moyen de transport véritable au quotidien». Une étude commandée par la Courly montre que 55 % des adeptes de Vélo'v affirment avoir moins recours à leur voiture. Le matin, 85 % des utilisateurs indiquent se servir de Velo'v pour leurs trajets domicile-travail ou domicile-fac-lycée.
Au vu des succès parisien et lyonnais, d'autres municipalités s'intéressent au vélo comme offre de transport complémentair