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Libération

Le Medef vend son offre à Sarkozy

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Parisot critique la politique fiscale du Président, qui privilégie la demande.
publié le 30 août 2007 à 9h25

Jouy-en-Josas

envoyé spécial

C'était il y a un an, jour pour jour. Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy arrivait en hélicoptère sur le campus HEC de Jouy-en-Josas (Yvelines) pour faire applaudir par des patrons enthousiastes un discours de candidat à la présidence de la République. Trop enthousiastes presque, aux yeux (très bleus) de la présidente du Medef, Laurence Parisot, qui voyait la réunion de clôture de son université d'été se transformer en meeting de soutien au candidat de l'UMP. Un an plus tard, le Medef et ses patrons se sont décomplexés. Et ils n'ont pas l'intention de bouder leur plaisir. D'autant que le chef de l'Etat a depuis plusieurs jours fait savoir qu'il leur réservait la primeur de nouvelles mesures économiques, qui ne devraient pas les décevoir.

Compétitivité. Hier, Laurence Parisot a clairement précisé ce qu'elle souhaitait : «Nous attendons une politique économique de l'offre», a-t-elle dit et redit. Démonstration à l'appui : «Entre 2000 et 2007, la consommation a augmenté de 19 %, les importations de 57 %, mais la production de seulement 8 %.» Si elle a un reproche à faire aux premières actions du gouvernement, c'est d'avoir surtout misé sur la demande à travers ses mesures fiscales. Autant dire que la priorité, pour les chefs d'entreprise, n'est pas de booster le pouvoir d'achat des ménages mais d'améliorer la compétitivité des entreprises.

Et la présidente du Medef de souligner : «En 2000, si le coût du travail étai