Avant même d'être prononcé, le discours de Nicolas Sarkozy, devant les patrons réunis à l'université d'été du Medef, a été hier qualifié, par son porte-parole de «grand discours de politique économique qui marquera la deuxième phase des réformes». Alors que tous les ministres du gouvernement montent successivement au créneau pour tenter de dégonfler l'inquiétude grandissante des Français vis-à-vis de l'évolution de leur pouvoir d'achat, le président de la République va, lui, se réserver le chapitre sur «le renforcement de la compétitivité de l'économie française». Une façon de contourner un sujet qui fâche. Or au moins quatre menaces potentielles planent au-dessus du pouvoir d'achat des Français. Explication.
La hausse des produits alimentaires
C'est le sujet brûlant de la rentrée et la «priorité», entend-on, du gouvernement. Face aux augmentations constatées ou à venir d'une flopée de produits et services de base, le pouvoir d'achat des Français semble menacé de toutes parts. Du prix ô combien emblématique de la baguette qui répercute la flambée des cours du blé à la hausse des loyers, de l'essence ou du tabac, la valse des étiquettes fait mal au moral des ménages. En réaction, le gouvernement multiplie les annonces afin de tenter de désamorcer la grogne. La question de la vie chère constitue le maillon faible du tandem Sarkozy-Fillon puisque selon un récent sondage TNS-Sofres, seulement 28 % des personnes interrogées considèrent l'action du gouvernement efficac