La Rochelle
envoyé spécial
Le diagnostic demeure flou. Dépression ? Crise de nerfs ? Ou plus grave encore ? A l'heure de l'ouverture de son université d'été à La Rochelle, le PS est loin d'avoir cerné les voies de la guérison. Et peine à émerger d'un brouillard politique des plus déconcertants. «Entre les rentrées individuelles et fracassantes des uns et des autres et les prochaines conventions thématiques du parti, quel est l'objet de l'université d'été ? On l'ignore», s'interroge un socialiste, qui résume : «La Rochelle, cette année, c'est le Prozac, et l'iode.»
«Bosser». L'an passé, primaire oblige, le défilé des ténors avait focalisé l'attention. Cette fois, ce sont les absents qui font du bruit, de Lionel Jospin à DSK, en campagne en Amérique latine pour le FMI, de Laurent Fabius, «en colloque à l'étranger»selon un proche, à Jack Lang et Martine Aubry. Des absents qui auraient presque raison : «Pour une fois, on va pouvoir bosser», estime un cadre. Car l'affluence des cadres et militants, elle, ne varie pas.
Plus de 3 000 socialistes assisteront aux ateliers sur «socialisme et marché», la «droitisation de la société française» ou «l'offre idéologique de Sarkozy». Avec nombre d'intervenants extérieurs. «Ce ne sont pas des socialistes, mais des universitaires qui feront les rapports introductifs, rappelle Jean-Christophe Cambadélis, président de l'université. C'est un gage d'objectivité», assure ce