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Fillon espère une rentree sans casse

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Le Premier ministre a prêché la concertation pour tenter de rassurer, vendredi à Créteil, les enseignants inquiets des suppressions de postes prévues en 2008.
publié le 1er septembre 2007 à 9h28

Si ce n'est pas de la calino-thérapie, cela y ressemble fort : rarement les enseignants auront fait, lors de leur rentrée, l'objet de tant d'attentions officielles. Vendredi, c'est le Premier ministre François Fillon qui s'est rendu à l'université de Créteil pour dire à un parterre de tout jeunes professeurs que «le gouvernement, et à travers lui le pays tout entier, a confiance» en eux. Mardi, après avoir envoyé une lettre à tous les enseignants, c'est Nicolas Sarkozy qui ira à Blois discourir sur l'école. Fillon se rendant, lui, dans un lycée professionnel.

Sereine. Toute cette agitation traduit un souci : éviter que l'annonce de la suppression, en 2008, de 11 200 postes - des non-remplacements de départs à la retraite - ne gâche une rentrée qui s'annonce plutôt sereine. Les réformes du précédent ministre, Gilles de Robien, rallongeant le temps de travail de certains enseignants et généralisant la bivalence (l'enseignement dans deux disciplines), avaient provoqué d'importantes mobilisations. Elles ont été annulées depuis. Mais le malaise reste latent parmi les enseignants : leur salaire réel n'a cessé de baisser, leur prestige s'est érodé et le métier est devenu de plus en plus difficile.

Sous l'impulsion de l'hyperactif président, toutes ces injustices devraient être revues durant les prochains mois. Une commission nationale pour la refondation de la condition enseignante va être mise en place à la mi-septembre. Parmi les personnalités qui y participeront, la