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Libération

Paroles de profs par retour de courrier

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«Libération» a demandé à des enseignants de répondre à la «Lettre aux éducateurs» de Nicolas Sarkozy. Florilège.
publié le 5 septembre 2007 à 9h30

Nicolas Sarkozy a lu, hier à Blois, une longue lettre de 32 pages qu'il a adressée à l'ensemble du corps enseignant. Sorte de manifeste sur sa vision de l'éducation, il s'agit d'une feuille de route pour «la refondation de l'école», qu'il voudrait mettre en oeuvre lors de son quinquennat. Une adresse aussi à une profession qui s'interrroge sur ses missions, alors que le gouvernement prévoit à la rentrée prochaine 11200 suppressions de postes. Libération a sollicité la réaction de quelques enseignants, sur le même mode épistolaire. «Monsieur le Président...»

Nous nous battons tous pour les élèves

Monsieur le Président, Comment ne pas être d'accord avec vous sur la plupart des idées évidentes que vous venez de développer? Permettez-moi pourtant de rester sceptique sur la façon dont vous allez les mettre en place. Je partage votre avis sur l'un des

«défauts de notre éducation traditionnelle [.] d'opposer ce qui est manuel à ce qui est intellectuel».

Mais quelles solutions concrètes

proposez-vous pour changer les mentalités des parents qui préfèrent que leur enfant soit en échec dans une filière générale plutôt qu'en situation de réussite dans une série professionnelle ou technologique? Vous affirmez qu'

«il y a chez chaque enfant un potentiel qui ne demande qu'à être exploité»

: d'accord, mais à quand une revalorisation des matières artistiques pour ces enfants dotés de talents qui ne sont pas reconnus? Vous dites que

«nous ne pouvons pas accep