Menu
Libération

Irak : un general pour defendre bush

Article réservé aux abonnés
David Petraeus déposait au Congrès pour soutenir la stratégie contestée du Président. Il propose un retrait limité des troupes.
publié le 11 septembre 2007 à 9h35

Washington

de notre correspondant

Le commandant américain en Irak, le général David Petraeus, a recommandé hier devant le Congrès le retrait des 30 000 hommes envoyés en renfort en Irak en début d'année. Ce retrait pourrait commencer à la mi-décembre, pour s'achever à l'été 2008. Les contingents présents en Irak, actuel­lement de l'ordre de 168 000 hommes, seraient ramenés à 135 000 - c'est-à-dire le niveau du contingent avant la décision du président George W. Bush d'envoyer ces renforts.

«Illusoire». Ce redéploiement a été rendu possible par «une situation en Irak qui s'améliore», a soutenu Petraeus en présentant des graphiques aux membres du Congrès, qui demeuraient pour beaucoup dubitatifs. «Un progrès sur le plan militaire sans progrès sur le plan politique est illu­­­soire [.] il est temps de partir, et maintenant», a déclaré en préambule le président du comité des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, le démocrate Tom Lantos. «Est-ce qu'on n'est pas en train de donner des coups de pieds à un cheval mort ?» a pour sa part demandé son collègue Ike Skelton.

David Petraeus, qui s'exprimait pour restaurer la crédibilité d'une politique irakienne très discréditée, assure que «les objectifs de la poussée [l'envoi des renforts, ndlr] ont été atteints». Il a fait état d'un «déclin» du nombre de morts chez les civils irakiens et d'une baisse de 55 % du chiffre des victimes de combats «ethnico-sectaires»