Jean-Paul Anciaux est député UMP de Saône-et-Loire. Chargé en 2004 d'effectuer un rapport sur le logement étudiant, il doit remettre fin novembre au gouvernement de nouvelles pistes de réflexion.
En 2004, vous vouliez développer les partenariats universités-collectivités territoriales pour bâtir des logements étudiants. Qu'en est-il aujourd'hui?
Le résultat est constrasté. Les collectivités territoriales qui ont le plus facilement tendance à s'investir sont les conseils régionaux et les agglomérations. Mais certaines régions ont fait d'autres choix en matière d'investissement. Il y a de grandes disparités. J'ai vu des choses détestables, d'autres réussies. J'ai même entendu un président d'université me dire que le logement n'était pas son problème. S'il y a globalement une prise de conscience de la question du logement étudiant, cela dépend aussi du nombre d'étudiants dans la région. A Paris, la concentration pose problème puisque le CROUS est saturé.
Selon l'UNEF, il y avait en 2006 12 000 réhabilitations sur 21 000 prévues, et 6 000 constructions contre 15 000 annoncées. Comment expliquer ce retard?Je ne conteste pas ces chiffres. Les objectifs ne sont pas atteints, sinon il n'y aurait pas de rapport «Anciaux II». Nous sommes en train de rechercher les causes, mais il y en a quatre qui sont évidentes. Il y a d'abord un problème foncier, notamment en Ile-de-France, à Lille ou à Lyon. Il y a ensuite le souci des appels d'offres qui n'intéressent personne : entre une cité univ