C'est son premier grand oral devant le monde. Nicolas Sarkozy sera aujourd'hui et demain à New York à l'Assemblée générale des Nations unies, le grand rendez-vous diplomatique annuel de la planète. La question du réchauffement climatique sera d'entrée de jeu au menu du président français qui participe ce lundi avec quelque 80 chefs d'Etats et de gouvernements à une conférence sur le sujet. Mais c'est surtout sur les dossiers les plus chauds, tels le nucléaire iranien, que «l'hyperprésident» est attendu, alors que s'affirme depuis son élection un évident changement de ton et de style de la diplomatie française.
Outre le discours devant l'Assemblée générale, le clou de la visite sera demain après-midi la réunion du Conseil de sécurité sous présidence française qui se tiendra, exceptionnellement au niveau des chefs d'Etats ou de gouvernements. Elle sera consacrée à l'Afrique. L'objectif avoué de Paris qui a pris cette initiative fin août, était de «mobiliser davantage la communauté internationale face aux défis de la paix et de la sécurité» sur ce continent. Et bien sûr l'un des enjeux majeurs est la question du Darfour. Il s'agit de hâter le déploiement au Tchad et en République centrafricaine d'une force mixte ONU-Union européenne pour protéger les victimes civiles du conflit. Elle agirait en parallèle avec une force mixte ONU-Union africaine déployée à l'intérieur même du Soudan. L'activisme un peu brouillon du président français sur ce dossier est très apprécié à Wash