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Libération

Sarkozy l'Américain vu d'ailleurs

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Entre rejet et idolâtrie, l'action du Président est diversement appréciée.
publié le 24 septembre 2007 à 9h46

Le style Sarkozy et le nouveau ton de la politique étrangère française irritent, inquiète, mais aussi parfois séduit comme aux Etats-Unis. Petit tour du monde de la sarkolatrie et de la sarkophobie.

Aux Etats-Unis

«La France apprend à dire oui»

Les éditorialistes d'outre-Atlantique soulignent volontiers que leurs homologues français le surnomment souvent «Sarkozy l'Américain» depuis ses vacances dans le New Hampshire l'été dernier. «C'est un peu comme si George W. Bush laissait tomber le Texas pour passer trois semaines à Saint-Jean-Cap-Ferrat», relevait récemment le New York Times.

La Maison Blanche se frotte encore les yeux à voir que Paris se porte aujourd'hui volontaire pour prêter son autorité morale à une administration Bush discréditée. «Il y a beaucoup, beaucoup de choses que la France et les Etats-Unis vont pouvoir faire ensemble», s'enthousiasmait vendredi la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice après sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner. Sur presque tous les contentieux passés les deux capitales sont à l'unisson. «La France apprend à dire oui», se réjouit dans Newsweek l'expert en politique étrangère de l'Institut Brookings Philip Gordon, qui a traduit en anglais le livre de Sarkozy Témoignage.

L'ouvrage est devenu une sorte de vade-mecum des candidats républicains aux présidentielles de novembre 2008. «Ils sont presque gagas de Sarkozy», note le journaliste Calvin Woodward. Rudolph Giuli