Il n'y a pas que les politiques pour s'opposer à l'amendement ADN du projet de loi de Brice Hortefeux sur la maîtrise de l'immigration. Vendredi soir, 170 000 citoyens, célèbres ou anonymes, avaient signé la pétition «Touche pas à mon ADN» lancée par SOS Racisme, Charlie Hebdo et Libération. Point culminant de cette mobilisation, le meeting-concert «d'opposition à l'amendement Mariani» (du nom du député UMP du Vaucluse auteur de la disposition),dimanche, au Zénith de Paris. François Hollande, François Bayrou et François Goulard, député UMP du Morbihan (lire ci-contre), y participeront, aux côtés notamment de Bernard-Henri Lévy (1) et de nombreux artistes.
Café. Côté gouvernement, la cacophonie continue. Vendredi, Rama Yade, secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme, a vu dans le débat autour de l'article une de «ces polémiques un peu inutiles dont nous avons le secret en ce moment». Philippe Cochet, secrétaire général adjoint de l'UMP, a lui annoncé que Fadela Amara, secrétaire d'Etat à la Ville qui avait jugé «dégueulasse» l'instrumentalisation de l'immigration dans le débat public, rencontrerait lundi, pour un petit-déjeuner au siège du mouvement, Thierry Mariani, et peut-être Brice Hortefeux. Un café et un croissant suffiront-ils pour convaincre l'ancienne présidente de Ni putes ni soumises de la raison d'être de cette disposition imposée aux étrangers désirant entrer en France au titre du regroupement familial ?
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