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Libération
Interview

Trois voix contre une loi «inhumaine»

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publié le 13 octobre 2007 à 0h45
(mis à jour le 13 octobre 2007 à 0h45)

Ils ont signé la pétition initiée par SOS-Racisme, Charlie-Hebdo et Libération. Ils seront dimanche à 18 heures au Zénith pour «exiger le retrait de l'amendement Mariani» sur les tests ADN de la loi Hortefeux. Elles sont trois personnalités, de la culture, scientifique et politique. Trois parmi des milliers de pétitionnaires de droite comme de gauche, connues ou anonymes.

Michel Piccoli

Comédien «Vrais pères, fausses mères, mais qu'est-ce qu'on s'en fout ?»

«Je n'en peux plus depuis longtemps de ce monsieur qui a été notre ministre de l'Economie, de l'Intérieur et qui est aujourd'hui notre Président. Des pétitions, j'en signe depuis cinquante ans, j'ai commencé par me prononcer au moment de la guerre du Vietnam. Déjà, à l'époque, on disait que c'était une honte qu'un comédien s'occupe de ce qui ne le regarde pas, que j'allais ruiner ma carrière. C'était déjà très comique à l'époque mais M. Sarkozy doit savoir qu'en France, il n'y a pas que les chanteurs de la Concorde. Je ne supporte pas qu'on nous ait imposé ce ministère de l'Immigration. Qu'est-ce que c'est que ce flicage ?

Mais là, ces tests ADN impliquent que l'on se mêle de l'amour entre un père, une mère et leurs enfants, qu'ils soient les leurs biologiquement ou qu'ils soient adoptés, c'est leur problème, on n'a pas à bouleverser leur histoire. De vrais pères, de fausses mères, mais qu'est-ce qu'on s'en fout ? Nicolas Sarkozy ferait mieux d'assouplir les conditi