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Libération

La première dame des médias

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Entre censure et choux gras, la saga Sarkozy agite la presse depuis plusieurs années.
publié le 18 octobre 2007 à 0h52

Ce matin, le kiosque ressemblera à celui d'hier, à celui de la semaine dernière et à celui de la semaine d'avant : des yeux verts, perçants, quelques mèches brunes retombant sur les maxillaires et un prénom en sept lettres. Dans toutes les rédactions, on sifflote le même air de Gainsbourg : sur ma Remington portative, j'ai écrit ton nom, Cécilia. A la une de Libération, du Nouvel Observateur («Grève, ADN, rugby, Cécilia. L'octobre noir de Sarkozy»), de l'Express et, of course, de Paris Match qui décroche l'interview de l'ex-première dame de France - sans mention d'une quelconque séparation.

Prada. Une bonne cliente que Cécilia Sarkozy, toujours résumée à son prénom. Les unes qui lui ont été consacrées ne se comptent plus, elle a tout fait. Alors, certes, les médias sont fascinés, obnubilés par le couple et ses affaires de coeur mais tout de même : c'est Nicolas Sarkozy qui a commencé, mettant sans cesse son épouse et sa famille sur le devant de la scène. On se souvient du «Bonne chance, mon papa !» du petit dernier concluant l'intronisation de Sarkozy à la tête de l'UMP en novembre 2004. Depuis, la médiatisation du clan n'a fait qu'empirer jusqu'à la cérémonie d'investiture à l'Elysée le 16 mai dernier retransmise en direct à la télé : toute la tribu Sarkozy est là, l'enfant Louis tripotant le collier de grand maître de la Légion d'honneur, les filles, les fils, le baiser présidentiel sur la bouche de la nouvelle première dame en Prad