Rupture. Le mot-clé de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy s'applique désormais à son couple. Les Sarkozy ou l'histoire somme toute assez banale d'un grand amour qui finit mal. Ascension, gloire, conquête du pouvoir, glamour, séparation, rabibochage, cohabitation, bagarre. Les voilà peut-être en bout de course, usés par quelque vingt années de vie commune.
Grand affectif, grand narcissique, Nicolas Sarkozy n'a jamais réussi à se résoudre à perdre sa femme. Relisons-le, il y a à peine plus d'un an (en juillet 2006) dans son ouvrage intitulé Témoignage (XO éditions) : «Aujourd'hui, Cécilia et moi nous sommes retrouvés pour de bon, pour de vrai, sans doute pour toujours. Si j'en parle, c'est parce que Cécilia m'a demandé d'en parler pour nous deux. Elle a voulu que je sois son porte-parole. Elle aurait peut-être pu le dire mieux que moi, mais dans sa demande, j'ai reconnu sa pudeur et sa fragilité, peut-être aussi sa confiance en son mari.» Difficile - en creux - de mieux illustrer en quelques lignes la mécanique d'un couple et de ses ressorts intimes.
De la campagne présidentielle de 2002, où Cécilia Sarkozy apparaît au premier plan pour devenir l'atout charme de la conquête du pouvoir de son mari à cet automne 2007, où elle a disparu de l'Elysée, retour sur cinq années qui ont conduit au délitement du couple Sarkozy.
Acte I au gouvernement
L'apogée
Regardez-les dans Paris, photographiés en noir et blanc façon Kennedy, à la Maison blanche. Nicolas téléphone,