Novembre s'annonce délicat pour l'équipe Sarkozy. Les grèves des 13 et 20 ne vont pas améliorer le moral des Français, dont l'Insee nous dit qu'il a encore baissé en octobre. Les analystes expliquent ce coup de blues par la perte de confiance des ménages dans l'efficacité de la politique économique actuelle. Ils n'ont pas constaté que le paquet fiscal de cet été change grand-chose à leur situation ; ils ne perçoivent pas encore l'effet de la nouvelle réglementation sur les heures supplémentaires ; ils notent en revanche des hausses de prix et une érosion de leur pouvoir d'achat.
Il est d'autant plus urgent pour les Sarko boys de montrer que les réformes avancent. François Fillon a donc martelé mardi que «c'est en conduisant toutes les réformes en même temps qu'on a une petite chance, avant la fin de l'année 2008, d'avoir démontré aux Français que quelque chose a changé». Apprécions en passant l'humilité de la formulation : «petite chance», «quelque chose». On est là dans l'impressionnisme préélectoral. Des municipales à haut risque pour l'UMP se profilent à l'horizon. Il faut donc obtenir vite quelques résultats spectaculaires. L'alignement des régimes spéciaux et la baisse du nombre des fonctionnaires semblaient à la droite des dossiers sans risque, car l'équité dans les systèmes de retraite et la réforme de l'Etat sont des thèmes populaires. Pas de chance, la base résiste. Les syndicats veulent du dialogue après les mouvements de la mi-octobre. Certa