Menu
Libération

Enfants, attention rétention

Article réservé aux abonnés
publié le 6 novembre 2007 à 1h19

Xxxx a battu un record, celui «du plus jeune enfant détenu depuis l’ouverture des centres de rétention au début des années 80», affirme Maud Steuperaert, de l’entraide rennaise de la Cimade (service oecuménique d’entraide). Ce bébé de 3 semaines a été interpellé avec ses parents, des sans-papiers moldaves, puis les a suivis lors de leur placement en garde à vue au commissariat, ainsi qu’au centre de rétention de Rennes (Ille-et-Vilaine). Kyrill n’est pas le seul mineur à se retrouver ces temps-ci dans ce type de lieu. «Depuis que la rétention existe [créée par les lois Bonnet et Peyrefitte de 1980 et 1981, ndlr], on a toujours vu des enfants arriver avec leurs parents ; mais leur nombre était faible: une quarantaine, voire une cinquantaine par an. Aujourd’hui, avec les objectifs chiffrés de reconduite à la frontière, on en voit de plus en plus», commente Damien Nantes, responsable du service des étrangers reconduits, à la Cimade. Entre le 25 janvier et le 29 octobre 2007, le centre de rétention de Toulouse (Haute-Garonne) a vu défiler 35 enfants dont 26 âgés de moins de 10 ans. Les très jeunes mineurs sont-ils devenus des victimes collatérales de la politique du chiffre du gouvernement Fillon? Libération raconte quatre de ces histoires.

Près de Lyon

Pompiers et porte forcée pour l’arrestation d’une famille

C'était vendredi, à Lyon. Juste avant l'audience, Léa (18 mois) s'est mise à pleurer dans la salle du tribunal. Le juge des libertés a dit s